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J'ai raconté mon cheminement vers l'expression artistique dans un mémoire de fin d'études à l'Institut d'Anthropologie Spirituelle d'Angers en 2016, intitulé "Honorer les Ancêtres et Cheminer vers le Père". En voici un premier extrait :

Les racines et la coupe  
 
   Eté 2016, lors d'une escapade nautique avec deux amis, René et Franck, sur le lac au bord duquel j’habite, afin de retrouver les restes d’une épave échouée il y a une centaine d’années, je crois percevoir dans le fond des formes me faisant penser à des souches immergées.
  Par ailleurs, dans cette épave je fais la découverte d’un plat en forme de coupe, émaillé de vert et brisé en deux parties égales qui n’ont subi aucun dégât et ne demandent qu’à être rassemblées. Quelques mois plus tard, je décide de réunir ces morceaux et comprends le sens et le lien de ces événements.

   Après cette première exploration dans les eaux du lac, je demande à mes amis de faire une halte sur le lieu où j’ai aperçu les racines. Je plonge  et j’en découvre posées et enfouies sur le fond et n’ai de cesse de les déraciner, de les remonter sur le bateau à la surface. J’ai alors une énergie qui me dépasse et sous l’œil étonné de mes deux amis, je couvre tout l’arrière du bateau de cette nouvelle “pêche”.

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     Plus tard, je prends conscience que dans cet acte comme dans d’autres événements importants vécus au cours de l’année, je suis animé, d’une détermination et d’une force inhabituelles. La réflexion et la raison ne sont pas présentes. J’agis par intuition avec presque une certaine frénésie et c’est par la suite que je vois mes actes et leur sens.
Je laisse les racines sécher plusieurs semaines avant de commencer à les observer, découvrir les couches de sédiments laissés par le temps et qui font naître une teinte “vert de gris” qui retient la lumière et qui contraste avec l’apparence sombre de la racine.
    Dans cette première étape, la matière en séchant se craquelle, se fend, se transforme pour laisser suggérer des formes variées qui apparaissent en fonction de leurs orientations et de la lumière. Beaucoup y voient des animaux.
Intrigué par la présence de ces racines au fond d’un lac d’eau douce, je m’intéresse à la création de ce dernier. J’apprends que les lacs du Médoc se sont formés il y a 2000 à 3000 ans et donc que ces racines reposent sur les fonds depuis cette période.

    J’entreprends le nettoyage de la plus petite souche. Je la lave, la gratte avec des brosses de différentes rigidités, enlève les parties cassées ou endommagées. Je recommence le processus plusieurs fois jusqu’à obtenir une forme plus harmonieuse qui la met en valeur et lui redonne sa lumière.
L’arbre et le tronc n’ayant plus d’existence, je retourne la racine afin que de nouvelles “branches” se déploient.

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A suivre...

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©2020 par Franck Collin

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